On quitte Taipei, Montréal ou Casablanca, CV costaud en poche, et à l’atterrissage on se découvre… tout petit.
Nouveau pays, nouvelle langue, nouveau réseau : l’adrénaline du rêve devient souvent vertige.
1. Les symptômes du « je me sens minuscule »
- Face à un manager sûr de lui ➜ posture voûtée, voix qui baisse.
- Présence d’un VP légendaire ➜ autocensure : « Il ne m’écoutera pas. »
- Réunion ➜
Je parlerai quand mon idée sera parfaite…
résultat : mutisme. - Collègue local émet un doute ➜ on conclut d’emblée « J’ai tort. »
- Explication par défaut : « C’est ma faute, mon anglais (ou français, ou allemand) est trop faible. »
Diagnostic : la petitesse naît d’une comparaison biaisée ; on agrandit l’autre, on rapetisse son propre parcours.
2. Dézoomer : replacer les faits (et pas les fantasmes)
- Revenir au mandat
– Qu’attend exactement l’entreprise ?
– Pourquoi a‑t‑elle investi dans un talent « expat » ? - Rôles et critères
Si je devais recruter mon remplaçant, quels seraient les 3 incontournables ?
👉 voir la fonction en surplomb, pas seulement son exécution quotidienne. - Forces distinctives
– Compétences techniques uniques ?
– Méthode de travail, attitude, réseau APAC/EMEA ?
– Témoignages passés (anciens chefs, pairs).
Résultat : la légitimité cesse d’être un « tampon externe » ; elle devient un constat interne, vérifiable.
3. Se re‑programmer : du rêve… au plan
Étape | Concrètement |
---|---|
Viser | Formuler le next step (ex. leader un projet régional) + l’étape d’après (ex. poste EMEA HQ). |
Cartographier | Coffee map : 5 personnes clés (Hiérarchie, pairs, fonctions support, mentor externe, influenceur informel). ☕ Planifier 1 rendez‑vous par semaine. |
Mesurer | Journal de bord « succès quotidiens » : une ligne = un fait + impact. → Matière première pour le bilan trimestriel / year‑end review. |
Ajuster | Identifier un blocage = une hypothèse à tester (ex. le frein est‑il vraiment la langue ?) puis mini‑expérience : pitch en 90 s devant collègue bienveillant, feedback immédiat. |
4. Trois astuces pour « dé‑gonfler » la montagne linguistique
- Séparer forme et fond : préparer ses idées en amont dans sa langue, puis traduire l’indispensable.
- Micro‑objectifs de réunion : poser une question stratégique ou résumer une décision à la fin.
- Buddy natif : 15 min / semaine, corriger 3 formulations clés, demander en échange un regard « marché » APAC.
5. En résumé
« Don’t call it a dream, call it a plan. »
Vous avez déjà traversé la moitié du globe ; le reste n’est qu’itérations, pas réinitialisation.
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