Attention aux saisons de recrutement en Occident : Mise à jour 2024

par | Autre

En tant que coach de carrière, je reçois souvent des questions liées au recrutement et à la reconversion professionnelle. Malheureusement, beaucoup de candidats négligent les “périodes de haute saison” pour le recrutement dans le monde anglo-saxon. J’enseigne aussi à des étudiants dans une grande école de commerce à Paris et je constate que même les Français peuvent mal gérer ces calendriers de recrutement.

C’est souvent dû au fait qu’ils ne prennent pas en compte le rythme annuel d’une entreprise. Même un salarié expérimenté, s’il reste trop focalisé sur son poste actuel, peut oublier la dimension globale de la planification des embauches. Bien sûr, trouver un job peut dépendre d’un brin de chance. Mais “analyser le contexte et le moment” multiplie cette chance. Si vous vous y prenez suffisamment tôt, vous passerez dans la pile de CV retenus, au lieu de finir noyé dans les candidatures tardives.

Avez-vous pensé à inclure le cycle budgétaire, l’agenda des dirigeants, les longues périodes de congés, etc. dans votre planification du timing de candidature ? Dans cet article, je vous propose quelques pistes pour repérer les périodes idéales de recrutement.

Sommaire :

  1. Le début d’année : période cruciale
  2. Trouver un poste pour le second semestre (avril-juin)
  3. Pré-budget final (septembre-octobre)
  4. Périodes de vacances et “basse saison” : vraiment inutiles ?
  5. Quelques clés pour une bonne préparation en amont

1. Le début d’année : période cruciale

Certains migrants ou expatriés gardent une habitude “lunaire” (démissionner après le Nouvel An chinois), en pensant que mars-avril est la haute saison de recrutement. Mais il ne faut pas oublier que l’Occident n’a pas de “nouvel an lunaire” ! En Europe ou aux États-Unis, beaucoup de contrats débutent au printemps. Or, les entreprises publient les offres dès février, voire janvier.

Pourquoi ? Parce que, d’octobre à novembre de l’année précédente, les managers élaborent la stratégie de l’année à venir et définissent leur budget, y compris le plan de recrutement. En janvier, ce budget “tout neuf” s’active. Les équipes qui doivent compléter leur staff (nouvelles positions, projets clé, Graduate program, etc.) lancent le processus. L’objectif est souvent de clore les recrutements avant l’été. Les meilleurs postes émergent parfois à cette époque, car ils sont liés à de gros projets ambitieux (inscrits dans le budget). De février à mai, vous avez donc une fenêtre privilégiée. Plus on approche de juin, plus la compétition se durcit, car les RH essaient de finaliser vite, et il reste moins de postes sur le marché. Conclusion : si vous voulez un job avant l’été, ne commencez pas à fignoler votre CV en mars ! Les étudiants étrangers, par exemple, ne devraient pas attendre la remise de leur diplôme ; sinon, ils rateront ces opportunités.


2. Trouver un poste pour le second semestre (avril-juin)

Ça signifie qu’à partir de mai-juin, c’est trop tard pour décrocher quelque chose ? Pas nécessairement. Il reste des postes pour une embauche en septembre. On vise plutôt des profils expérimentés, capables de négocier leur préavis d’environ trois mois. Une entreprise recrutant un “candidat en poste” pourra lui proposer de commencer à la rentrée. Pour les étudiants, avril-juin est aussi la dernière chance pour un stage (certains postes sont encore vacants car aucun candidat n’a convenu jusque-là). Cela peut aboutir à un stage d’été (démarrant en juin) ou plus souvent à un stage à l’automne. Bref, ce timing “avril-juin” n’est pas pour les postes de débutants fraîchement diplômés, mais pour ceux qui sont déjà opérationnels ou pour des stages de rattrapage.


3. Pré-budget final (septembre à novembre)

Après les vacances d’été, les recruteurs reprennent le service. Beaucoup de managers sont occupés jusqu’en novembre-décembre à clore l’année fiscale, à estimer le budget suivant. Octobre-novembre marquent un pic d’activité dans de nombreux secteurs. Les équipes finance, commercial, etc. bouclent leurs chiffres pour préparer la clôture avant Noël. Les embauches en fin d’année servent davantage à remplacer des postes vacants ou à dépenser un reliquat de budget (“use it or lose it”). Parfois, au contraire, si l’entreprise a un mauvais bilan, elle annule des postes prévus. Ainsi, il est généralement recommandé de démarrer votre recherche en août-septembre, pour profiter des annonces publiées dès la fin de l’été. Plus on avance vers novembre, plus la disponibilité des managers diminue (réunions stratégiques, congés…). Les processus d’embauche peuvent traîner jusqu’en janvier. Pour les jeunes diplômés étrangers avec un visa post-études (ex. APS en France), c’est crucial de comprendre quand les embauches sont réellement finalisées.

Note : Aux États-Unis, certaines entreprises ont leur année fiscale de juillet à juin, alors il faut ajuster ces repères de +6 mois. (Ex. si le début d’exercice est en juillet, le “budget débloqué” peut se produire en juillet-août plutôt qu’en janvier.)


4. Les périodes de vacances sont-elles “inutiles” pour la recherche d’emploi ?

Durant les périodes “creuses” (vacances d’été, fêtes de fin d’année…), l’activité de recrutement planifié diminue. Cependant, des opportunités d’urgence surgissent à tout moment : un salarié démissionne soudainement, un gros contrat tombe et nécessite du renfort, etc. Ici, il s’agit de se montrer “opérationnel tout de suite”. Par ailleurs, certains secteurs en croissance ou à fort turnover publient des offres tout au long de l’année. D’autre part, les RH, moins surchargées en “basse saison”, peuvent être ouvertes à des candidatures spontanées. Si votre profil sort du lot, ils prendront le temps de lire votre mail, de jeter un œil à votre portfolio. Même s’il n’y a pas de poste immédiatement, vous pourriez figurer dans leur short-list informelle en cas d’ouverture prochaine. Donc, la réponse est non, il ne faut pas “baisser les bras” pendant les périodes moins dynamiques. Profitez-en pour faire un bilan, peaufiner CV et lettres, étudier les compétences requises dans votre secteur, envoyer quelques candidatures spontanées bien ciblées. D’autant plus que “hors saison”, la concurrence est moindre, et vous avez de quoi vous distinguer.


5. Quelques clés pour une bonne préparation en amont

La recherche d’emploi est un peu comme un marathon : certaines étapes exigent des efforts préparatoires, d’autres un sprint final. Le conseil n°1 : Ne commencez pas vos démarches à la dernière minute. Même avant que les offres soient publiées, réfléchissez à votre projet professionnel (valeurs, envies, compétences), construisez une version “générique” de CV et de lettre de motivation, que vous adapterez ensuite à chaque entreprise. Beaucoup d’offres précisent un “délai de candidature” d’un mois, mais les RH commencent le tri dès les premières candidatures reçues. Une fois qu’elles ont repéré suffisamment de bons profils, elles peuvent entamer les entretiens et boucler l’affaire sans attendre la fin officielle du dépôt.

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“En suivant l’atelier en ligne de Kyria, j’étais en pleine transition de carrière. Les exercices m’ont amenée à réfléchir à des aspects que je n’avais jamais explorés, puis à formuler une vision plus cohérente de mon avenir. Lorsque j’ai écrit la description de mon “idéal” de vie professionnelle, j’ai ressenti une émotion et une confiance nouvelles. Je me sens plus solide et confiante, tant au niveau de ma carrière que de mes choix personnels. J’espère que d’autres qui traversent la même phase d’incertitude pourront puiser cette force :)”

En savoir plus sur le programme

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Ressources complémentaires :

©Kyria Chun-yin Dagorne / Reinventing Carrière Coaching
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